samedi 9 juillet 2011

TOM HARDY."article"

INCEPTION de Christopher Nolan *****


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PARLER D'INCEPTION SANS SPOILER.
 
Voir ce film une fois est loin d'être suffisant. Et voir ce film ne donne pas simplement l'envie de le revoir, mais aussi de replonger dans toute la filmo assez irréprochable et passionnante de Christopher. Champion.
C'est plus "reposant" la deuxième fois (remarquez que je ne dis pas la seconde...) mais ce qui était intrigant et insaisissable devient fascinant et lumineux (ou presque). Même s'il me paraît toujours aussi étonnant de constater à quel point le spectateur qui se retrouve devant "Inception" est prompt à entrer sans sourciller dans le monde étrange, singulier, énigmatique, ésotérique et mystérieux du réalisateur. Mais surtout d'accepter sans rechigner l'hypothèse de départ selon laquelle un homme, un "extracteur" peut pénétrer les rêves de quelqu'un pour en extraire une idée logée dans le subconscient. L'inception, beaucoup plus rare et périlleuse consiste à l'inverse à implanter une idée dans un cerveau mais toujours par l'intermédiaire du rêve. Et il s'en passe à l'intérieur d'un crâne ! Pas étonnant que certains aient des migraines parfois. Mais imaginez que ce procédé existe effectivement...
En tout cas, nous, spectateurs, on fonce, on y va, tête baissée. On y croit.
 
Les rêves ici ne sont pas constitués de paillettes et de couleurs pastels mais de scenarii terriblement réalistes parfois d'une rare violence où il convient souvent de se battre pour survivre. Mais on peut aussi "créer" soi-même son rêve, entre idéal et utopie et y vivre au risque de s'y perdre ou de tout perdre. C'est ce qui arrive à Dom Cobb qui a abusé de sa virtuosité dans son domaine...
Ce film est un labyrinthe et l'on évolue au travers des strates successives nécessaires pour accomplir la mission de départ. Tout devient évident, le temps est élastique, celui des rêves est plus lent que celui de la réalité, mais on peut aussi rêver à l'intérieur d'un rêve. Le réalisateur nous embrouille, nous fascine, nous envoûte, nous hypnotise mais c'est finalement impressionné qu'on sort de ce film. Avec une seule envie : y retourner.
Et là on goûte, on savoure, on se délecte. Par exemple, on sait, ce qui pourrait paraître anodin mais ne l'est pas, pourquoi Dom/Leo dit au début "je n'aime pas les trains". On goûte les rares digressions humoristiques qui ne servent pas à faire avancer le scenario, mais à rien d'autre qu'à faire sourire... celle où Saito/Ken Wananabe croise Tom Berenger croyant qu'il s'agit de Tom Hardy... celle où Saito encore croise une belle femme blonde sans se douter qu'il s'agit de Tom Hardy ! Oui bon, tout cela n'est pas clair, mais ça l'est.
Que dire de plus sur les décors, réels, authentiques ou ceux imaginés, improvisés, déformés, idéalisés... C'est sublime, magique, étonnant ! 
 
Mais comme Christopher Nolan a choisi pour acteur principal Leonardo DiCaprio de plus en plus excellent à mesure que se creusent les rides, celui qui sans doute souffre de la façon la plus convaincante aujourd'hui sur grand écran, ce film est aussi une folle histoire d'amour tragique et déchirante.
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J'avais déjà parlé du film ici.
Puis de la conférence de presse du film en présence des acteurs et du réalisateur à laquelle j'ai eu le bonheur d'assister, ici.
La conférence de presse dans son intégralité : ici.
Et enfin, vous pouvez trouver ici, l'interview de cinq des acteurs du film réalisée par quelques blogueurs d'Allociné.
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ATTENTION : CEUX QUI N'ONT PAS VU - NE LISEZ PAS.
Car tout de même, plusieurs questions demeurent pour moi sans réponse.
Une sans importance. Pourquoi la chanson qui rappelle aux endormis qu'ils sont sur le point de se réveiller est-elle "Non, je ne regrette rien" ? En hommage à Marion qui fut, très profondément sous le latex, La Môme ?
Une autre primordiale. Un totem est personnel et ne peut servir qu'à une seule personne... la toupie étant le totem de Mall... quel est celui de Dom ?
 
L'essentiel demeure quand même, quoiqu'il en soit du reste, comme le suggère Tom Hardy/Eames à Joseph Gordon Levitt/Arthur :
"n'aie pas peur de rêver plus grand, chéri".
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Du coup, je suis perdue dans les limbes !
Tout le monde s'en fout ?

samedi, 10 juillet 2010

CONFERENCE DE PRESSE DU FILM 'INCEPTION' de Christopher Nolan

J'ai donc assisté hier dans le très beau salon Elysées du non moins superbe Hôtel Bristol à la conférence de presse du brillantissime film de Christopher Nolan en présence du réalisateur et des acteurs principaux. Casting éblouissant pour une séance vraiment inoubliable. Et oui, je sais, j'ai une vie impossible ces jours ci (merci à la Warner pour ce cadeau)... Je vous indiquerai le lien de la conférence de presse qui a été filmée intégralement. En attendant, je vous invite à vous régaler de mes photos et des petites vidéos faites avec mes doigts.
L'HÔTEL BRISTOL
Je vous recommande de NE RIEN LIRE avant d'aller voir le film. Même mon article... de toute façon, je suis tellement dans un état de décrépitude avancée que ce que j'ai écrit est mauvais et que de toute façon je suis à des années lumière d'avoir pu retranscrire ce que j'ai éprouvé en voyant le film.
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Leo...
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JOSEPH GORDON LEVITT (comme son charmant visage l'indique : CHARMANT)
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KEN WATANABE (comme son nez le laisse deviner : grande classe)
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  TOM HARDY (comme son attitude le révèle : décontracté Tom si tu me lis, je t'aime d'amour)
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ELLEN PAGE (toute jeunette)
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MARION COTILLARD (belle)
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MICHAEL CAINE (grand)
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CHRISTOPHER NOLAN, l'habile prodige.
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L'OBJET MYSTERE




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L'after...
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Les membres du jury blogueurs (moins un... il semble plus difficile d'avoir l'équipe au complet que celle d'Inception, cherchez l'erreur !)
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L'INVITEE MYSTERE
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L'OSMANESS
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MISS S.M. derrière son rideau de douche
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LA CANTINE
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LE TEMPLE...
et là, tout de suite : dodo

mercredi, 29 juillet 2009

Bronson de Nicolas Winding Refn ****

 Tom Hardy, Nicolas Winding Refn dans Bronson (Photo) Tom Hardy, Nicolas Winding Refn dans Bronson (Photo) Tom Hardy, Nicolas Winding Refn dans Bronson (Photo)
« Je m’appelle Charles Bronson et je veux devenir célèbre ». Ainsi commence l’histoire vraie de Charles Bronson qui, évidemment ne s’appelle pas Charles Bronson mais Michael Peterson. Il avait d’abord hésité à prendre Charlton Heston en guise de pseudo, mais cela lui fut déconseillé par un type qui l’a « utilisé » comme chien de combat… pendant les quelques semaines d’un de ses rares et brefs séjours en liberté.
En effet Charlie/Michael est le prisonnier le plus célèbre et le plus dangereux d’Angleterre. Malgré une enfance « normale », à 19 ans, pour sortir de l’anonymat, il braque un bureau de poste. Arrêté, il est condamné à 7 ans de prison.
C’était en 1974.
Depuis 35 ans, Bronson est toujours en prison, dont 30 passées en isolement total. Porté par on ne sait quelles pulsions d’ultra violence et cette unique ambition jamais rassasiée d’être célèbre, il ne peut s’empêcher d’attaquer en permanence ses gardiens. En fait, il n’est jamais plus heureux que quand il reçoit des coups ou qu’il en donne faisant de son seul corps une arme et une proie.
Réussir un beau film, drôle et profond sur un tel sujet avec un tel personnage relève véritablement de l’exploit et Nicolas Winding Refn le réussit haut la main en parvenant à fasciner tant par le fond que par la forme.
En la chorégraphiant, il a réussi à ne pas rendre la violence insupportable à l’écran et en en montrant quasiment que les effets sur le corps martyrisé de Bronson. C’est difficile à exprimer. Mais pour les petites natures telle que moi les coups et blessures, résultat de la fureur frénétique du « héros », restent regardables. Cela semble affreux dit comme ça, mais le réalisateur a réussi à ce qu'il soit littéralement fascinant. La musique souvent classique (Verdi) ajoute évidemment à cette impression de ballets.
Mixant un peu de « Orange Mécanique » pour la violence gratuite, le réalisme rétro-seventy de l’Angleterre, la musique en décalage total avec les images et de « Vol au-dessus d’un nid de coucou » pour le séjour en hôpital psychiatrique où il ne manque que Miss Ratched, le réalisateur réussit néanmoins un film unique, audacieux mais jamais prétentieux, beau et drôle. Oui drôle. Il n’oublie pas non plus de dépeindre une vision pas très rassurante des milieux psychiatrique et carcéral de nos voisins Grands-Bretons.
Pour interpréter ce Bronson, il fallait un acteur majuscule et le réalisateur l’a trouvé en la personne de Tom Hardy. On a eu très chaud quand on pense que Jason Statham fut pressenti… Tom Hardy est un acteur hallucinant qui réussit une prestation comme on n’en voit que dans la filmo des plus grands. Il est prodigieux, immense, sublime et renversant. Jamais plus inquiétant que lorsqu’il sourit, d’une douceur inouïe avec les filles, la fureur incroyable et ingérable qui le possède, toutes ses contradictions et incohérences, sa tension permanente et imprévisible, sa naïveté qui frôle parfois la crétinerie, l’acteur parvient à tout retourner en sa faveur et faire de Bronson, un personnage d’un charisme insensé. Son corps (souvent nu, il faut apprécier la présence de certains muscles dont je ne savais même pas qu’ils existent…) semble être utilisé comme une machine, un outil indissociable de cette interprétation hypnotique à la fois fine et exaltée.
Ma scène préférée : celle où Bronson prend son prof d’arts plastiques en otage, sublime et angoissante.
Espérons que les réalisateurs aient l'imagination à la hauteur de cet acteur enragé !
 Nicolas Winding Refn dans Bronson (Photo)
  
Ci-dessous, quelques éléments de la biographie invraisemblable de cet homme :
  • De son vrai nom Michael Peterson, il est né en 1952. En 1987, l'organisateur de ses combats lui donne son nouveau patronyme : Charles Bronson.
  • Originaire d'Aberystwyth, à l'ouest du Pays de Galles, il s'installe ensuite à Merseyside, puis à Luton, que l'on considère souvent comme sa ville natale.
  • En 1974, alors âgé de 19 ans, il est condamné à 7 ans de prison pour un vol à main armée qui tourne court. Un vol au cours duquel personne n'est blessé.
  • Il a passé 34 années en prison, dont 30 en isolement cellulaire.
  • Il a été libéré le 30 octobre 1988, et a connu seulement 68 jours de liberté avant de commettre une nouvelle infraction. Incarcéré, il est de nouveau libéré le 9 novembre 1992, et connaît 53 autres jours de liberté.
  • Depuis 1999, il n'a plus le droit de se mêler aux autres prisonniers.
  • En 2000, il est condamné à la réclusion à perpetuité, et écope notamment de trois années d'emprisonnement pour avoir pris un enseignant en otage pendant 44 heures; même si l'enseignant en question n'a pas été blessé.
  • Il a été l'objet de violences physiques et psychologiques tout au long de ses années de détention. Depuis 7 ans, il n'a plus de comportement violent, et a été diagnostiqué sain d'esprit.
  • Bronson s'impose un entraînement physique intensif, et effectue quelques 2500 pompes par jour.
  • En 2002, il publie "Solitary Fitness", qui décrit son entraînement physique individuel dans des conditions difficiles et dans un espace extrêmement confiné.
  • Depuis une dizaine d'années, il se consacre à l'art. Ses oeuvres sont uniques en leur genre, et ont été exposées dans le monde entier. Poète à ses heures, il a remporté 11 Prix pour ses oeuvres et créations artistiques.
  • Bronson est toujours prisonnier de "catégorie A", et incarcéré en isolement cellulaire au Quartier de Haute Sécurité de la prison de Wakefield. Il est âgé de 56 ans.
SOURCE :  ICI.  

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